Démission du poste d’ingénieur le 8 février, premier encadrement comme moniteur de voile le 1er juin.
Je reformule : j’étais en CDI, en Norvège, je suis devenu moniteur de voile bénévole, à moitié SDF au RSA en un rien de temps.
Quand on saute dans le vide, ça va vite. Ça peut faire peur mais quand on a un programme ça se fait, il suffit de le suivre sans se mettre la pression.
Devenir moniteur n’était qu’une étape dans mon projet. Son but étant de recevoir une formation digne de ce nom, faire mes premières armes comme chef de bord avec la sécurité d’une structure comme les Glénans.
Pour moi c’était nécessaire, même si je naviguais déjà en solitaire sur mon bateau en Norvège. J’aime faire les choses dans le bon ordre, je suis autodidacte, mais quand il s’agit de sécurité je préfère être sage: le rocher aura toujours raison !
La formation continue des Glénans
Pour devenir moniteur, j’ai suivi la formation continue des Glénans, à Paimpol. C’est une formation que je me suis financé moi-même au prix de 4500€ et qui a duré 4 mois et demi environ.
C’est une aventure en soi. J’ai rencontré des gens formidables tant sur le plan humain que sur le plan technique. Ce cursus m’a fait grandir en de nombreux points grâce aux personnes qui m’ont encadré et aux autres stagiaires qui ont aussi des projets fabuleux. Des liens se créaient et des idées germent durant un tel parcours, des projets peuvent y naître !
J’avais initialement prévu d’encadrer uniquement pour devenir meilleur, pour valider mes compétences : comment expliquer une science sans un minimum la maîtriser ? C’était une approche juste mais un peu froide, purement théorique. La pratique m’a dévoilé le plaisir de transmettre mes connaissances. C’est un énorme bonus, une nouvelle corde à mon arc.
C’est fou ça, en faisant une formation moniteur, on devient moniteur ! C’est dingue…
Mais moi, j’ai déjà mon projet. J’ai eu l’occasion de m’investir plus dans le projet des Glénans, c’est quelque chose de très tentant. Quand on y met le pied, on s’y sent bien et on a envie de continuer. Mais garder mon cap, mon objectif a toujours été la priorité, donc je suis moniteur et j’exercerai comme tel de temps à autre, sans pour autant devenir « un cador » de l’association.
La fin de la saison est un atterrissage brutal en bonne et due forme. Dur retour à la réalité de la terre ferme, il faut impérativement continuer et passer à l’étape suivante, et vite avant que la déprime me gagne : trouver mon propre bateau, et le bon !
19/10/2019: le bateau Øya a rejoint le projet.