Maintenant qu’Øya est entrée en jeu on peut passer à la vitesse supérieure. Il ne s’agit pas de prendre la mer directement sans réfléchir, mais d’organiser un peu plus finement le projet.
En bref faire ça bien !

Avancement général

Jusqu’ici plus le programme était défini dans ma tête uniquement. Avec la complexification du projet j’ai décidé de formaliser un peu plus, par souci de clarté.
Ça se limitera à cette trame:

  1. ✔️ Devenir chef de bord (cf. l’article moniteur)
  2. ✔️ Acquérir un bateau (cf. l’article bienvenue à Øya)
  3. ➡️ Préparatifs avant appareillage
  4. ⬜️ Phase de test sur l’eau
  5. ⬜️ Éventuels ajustements techniques
  6. ⬜️ Départ pour de bon

Cet état d’avancement fait d’ors-et-déjà partie de la page d’accueil du blog.

Maintenant, passons à l’étape 3 « Préparatifs avant appareillage ». En quoi consiste-t-elle ?

Préparatifs avant appareillage

Appareillage: En langage maritime, l’appareillage est le départ, la manœuvre d’un navire qui quitte son mouillage, son poste à quai ou à couple.

Wikipedia

Les impératifs administratifs

Une photo des 4 pages de brouillon qui ont abouti sur ce post.
Le papier, base de toute projection du monde des idées dans le monde sensible…

Faire les papiers du bateau consiste à le déclarer aux douanes, aux affaires maritime puis l’assurer.

Il faudra aussi que je m’assure moi-même, ou au moins que je sois prêt à souscrire une assurance lorsque je serais décidé à voyager à l’étranger. Je serais sans doute heureux d’avoir pensé à quelque chose Europe assistance le jour où j’aurais une appendicite… Enfin, je ne sais pas et justement, il faut que je me renseigne.

Démarrer mon activité professionnelle

La règle numéro 2 du stipule que je devrais travailler à bord. Au delà du fait que j’aime mon métier et que le travail contribue à ne pas devenir marginal (règle numéro 5), c’est aussi une nécessité. C’est lorsque j’aurais besoin d’acheter une voile que je serais heureux de pouvoir la financer !

Je dois donc recommencer mon activité pro au plus vite. Idéalement il faudrait qu’elle soit un minimum rodée lorsque je serais en phase de tests sur le plan d’eau. Une fois de plus, cette phase fera sûrement ressortir des ajustements techniques à faire qui ne seront pas gratuits.

La préparation du projet

Le check-up d’Øya

Chaque bateau a sont histoire, une certaine âme et surtout des spécificités qui lui sont uniques. Il ne faut pas oublier que je n’ai vu qu’une seule fois Øya, lors de la visite ! En fait, pour que je connaisse suffisamment le bateau et tous ses systèmes il va aussi me falloir une phase de prise en main purement technique. Autrement dit, je vais faire une inspection fine de chacun des éléments qui constituent le bateau, comprendre comment ils fonctionnent ensemble et pourquoi ils ont été installés ainsi.

J’ai envie de m’approprier le bateau, de savoir comment il fonctionne dans ses moindres recoins. En s’intéressant à cela on arrive à voir quelles ont étés les problématiques qu’ont rencontrés les précédents propriétaires et de faire le lien avec leurs indications.
Vous savez comment on se sert d’un kit de crevaison ? Moi non-plus, on apprendra sûrement un jour de pluie à 2H du mat’ sur le bord de l’autoroute.
Voilà ce que je veux éviter en bateau, parce qu’un bateau ça peut éventuellement couler ! (nb.: Envoyez moi un twitt le jour où vous crevez de nuit sur l’autoroute 😉)

Par ailleurs, cela me permettra de vérifier à l’occasion l’état des pièces. La connaissance générale de l’état d’usure initiale du bateau est importante car c’est pour plus tard un point de comparaison.

Cette inspection concerne entre-autre le circuit électrique, le circuit d’eau douce, la coque, l’accastillage, le circuit de gazole. Rien que pour cela, la quantité de travail est grande.

Faire connaissance avec Øya

Connaître le bateau sous ses aspects techniques ne suffit pas pour que l’on sache comment il va se comporter sur l’eau. Si c’était vrai alors les garagistes ne devraient pas eux-aussi passer leur permis de conduire ! C’est pour cela que l’étape suivante, la numéro 4 sera une session de tests du bateau sur le plan d’eau. Encore faut-il la préparer un minimum.

Cela consistera à faire de petites sorties, des essais pour maîtriser les différents systèmes et apprendre à connaître les réactions du bateau. Je ne partirais jamais loin du port d’attache où je pourrais revenir facilement, permettant ainsi de progresser doucement mais sûrement. L’idée est de tester le bateau et le projet entier dans un périmètre de sécurité.

Tant qu’à y être, autant se prévoir un programme tranquille ! Trouver un port d’attache avec des douches chaudes si possible, des sanitaires qui sentent bon et même des machines à laver. En résumé j’ai le choix, donc autant que je trouve le maximum de confort pour rendre l’automne moins gris !

Les dernières choses à faire à terre

Finir l’atelier

J’ai commencé à rénover l’atelier de la maison familiale car je n’avais justement pas grand chose à faire si ce n’était chercher mon bateau… Ce petit bâtiment est resté quelques années sans activité, utilisé comme un lieux de stockage. J’avais envie de ramener de la vie là dedans, et donc avait en tête de faire un grand nettoyage et rangement.

Quand j’ai commencé à faire le tri des affaires j’ai vite compris que le rangement n’aurait un impact que superficiel sur le long terme. Après deux out trois ans l’atelier serait redevenu insalubre. En fait le véritable problème était que l’isolation n’avait pas entièrement été terminée. Je n’aime pas faire les choses à moitié donc j’ai décidé de faire ces travaux afin que le bâtiment redevienne sain.

Faut être motivé pour se lancer dans une tâche pareil ! Du coup j’ai trouvé une autre source de motivation : cet atelier sera l’endroit idéal pour faire mes ajustements techniques. Bref, les travaux ne sont pas encore terminés à 100% et c’est impératif de les boucler car si ce n’est pas maintenant, ça ne sera jamais.

Apprentissage de la soudure

L’avantage d’avoir un bateau en acier et que l’on peut faire des modifications et réparations grâce à la soudure. Mais la soudure est complexe, c’est une discipline en soi. Il existe d’ailleurs des formations AFPA à ce sujet, et on peut passer toute une vie à apprendre les subtilités du métier. Ce n’est donc pas lorsque j’en aurais besoin qu’il faudra que j’apprenne, autant avoir étudié la question au préalable.

Je me formerais donc aux bases de la soudure, tant sur le plan théorique que pratique: savoir ce qu’est l’acier d’une part, ses propriétés et ses méthodes de soudures.

Apprentissage de la manipulation des stratifiés

Stratifié: Se dit d’un matériau obtenu par agglomération, à l’aide d’un liant (résine thermodurcissable, silicone, polyamide), de plusieurs couches d’un support (tissu de verre, papier, bois, etc.)

La Rousse

Savoir faire de la strat’ peut s’avérer utilité pour faire des réparations, créer des pièces. C’est quelque chose que j’ai envie de savoir faire à minima avant de partir, même si théoriquement je ne devrais pas en avoir grande utilité.

Je prendrais comme exercice des pièces de ma moto que j’aimerais refaire car perdues en République Tchèque (cf. mon retour d’Oslo à moto décrit dans l’article la genèse). Ça fera très probablement l’objet d’un post !

Moralité

Il y a du pain sur la planche !

En plus, j’aimerais démarrer la phase de tests juste après le jour de l’an histoire de commencer les 20s sur l’eau !

Pour ne pas oublier le moindre détail, j’ai fait un ensemble de todo lists que je mets au fur-et-à-mesure à jour, elle se trouve ici.