Cet article fait suite au premier sur le sommeil polyphasique, où j’expliquais mon ambition tester de ne plus dormir en une nuit mais en plusieurs phases réparties sur les 24h.

Vous l’avez lu dans le titre, cet essais est un échec, mais un échec heureux ! Voyons voir pourquoi et comment y remédier la prochaine fois…

Le bilan

La première semaine fut assez sympathique. J’ai adoré dormir moins, avoir plus de temps et ressentir la « continuité du temps ». Je ne me suis pas senti spécialement fatigué, en revanche j’ai eu d’autres difficultés. Les activités sociales sont particulièrement compliquées… J’y reviendrais.

Les plus

  • Les phases de réveil et d’endormissement sont plus courtes et faciles à vivre
  • Plus de temps libre
  • Plus d’énergie

Les moins

  • Socialement compliqué
  • Faire des activités en extérieur de nuit est peu motivant
  • Les phases de réveil en pleine journée sont parfois déroutantes
  • Demande une rigueur extrême

Autres constats

  • Le réveil est plus facile le jour
  • Le corps semble s’adapter relativement vite

Analyse et diagnostique

Au cours de cette expérience, j’ai tenu un journal ou je notais toutes mes heures de couché et de réveil. Cela me permet maintenant de tirer quelques conclusions et d’apprendre de mes erreurs pour faire mieux la prochaine fois.

Courbe des temps de sommeil polyphasiques
Diagramme des durées des phases de sommeil des deux semaines de l’expérience.

La fête, c’est mal

Sur le diagramme, on constate deux pics de sommeil les 27 Octobre et 2 Novembre. Il s’agit là du lendemain de deux soirées bien arrosées: un bivouac avec mon pote Joris et Halloween.

Effectivement, il est peu commun d’arriver à une soirée et dire « salut ça t’embête si je fais une sieste d’une heure et demie, il est où ton lit ? ». Donc déjà, on saute la phase 3

Pour couronner le tout on se couche tard, et l’abus d’alcool rend le sommeil inefficace. C’est un secret pour personne: « Dormir bien dormir plein » n’a jamais été vrai et ça se vérifie, croyez-moi.

Hormis la fête nos vies sont faites de rencontres et d’activités qui ne sont pas toutes en phase avec ce sommeil polyphasique. S’en priver voudrait dire enfreindre la règle numéro 5 « ne pas devenir marginal », donc il y a ici un vrai problème à régler.

Toujours agréable de se réveiller en pleine montagne après une nuit à la belle étoile ! À gauche Jojo, à droite moi-même. Merci à lui pour ses photos !

Les vases communicants

En observant les courbes de tendance, on s’aperçoit que les phases se déséquilibrent comme des vases communicants. La durée des phases 1 a tendance à augmenter et celle des phases 3 à diminuer.

Je pense que c’est directement lié au fait que la phase 1 est nocturne tandis que la phase 3 est diurne. J’ai vraiment ressenti cette différence ne serait-ce que dans ma motivation. J’avais beaucoup de mal à faire des choses physiques ou en plein air la nuit tout simplement à cause de la température, la visibilité et la nécessité de ne pas faire de bruit. Qui est-ce qui tond la pelouse à 2H du mat’ ?

J’avais donc tendance à être plus statique, voir m’ennuyer la nuit plus que le jour. Ce transfert du temps de sommeil du jour vers la nuit semble évidemment naturel, et c’est bien là toute la difficulté. Si je ne fais pas attention, je risque de me retrouver en dehors du rythme voulu.

Les résolutions pour la prochaine fois

J’ai adoré cette première expérience, et je compte bien la ré-itérer de manière plus sérieuse. Je ferais ça certainement d’ici peu, mais pour l’instant je préfère me concentrer sur mes préparatifs.

  • Les activités sociales et autres ne doivent pas poser problème. Il faudra donc anticiper plus celles-ci et ajuster les phases de sommeil avant d’y aller.
  • Tenir l’entourage informé de mon sommeil particulier. Les végétariens ont bien réussi à se faire respecter notamment en prévenant leurs proches de leur régime particulier, qui est aujourd’hui très bien accepté.
  • Boire beaucoup moins mieux aux soirées pour assurer une qualité minimale au sommeil.
  • Augmenter la durée des phases diurnes devrait permettre une meilleure stabilité dans le temps.
  • Organiser les activités entre les phases de sommeil devrait palier au problème de motivation. Les activités pour la nuit d’un côté et celles pour le jour de l’autre.

À suivre…

Je vous quitte avec cette petite vidéo réalisée par Joris lors de notre dernier bivouac. Il faut savoir que cet homme revient tout juste d’une rando de 4300km aux État-Unis appelée le Pacific Crest Trail, je vous invite à lire son blog à ce sujet.

La montagne, le fromage et le vin. J’en profite avant de partir là où ça n’existe pas !